Madame Momoko NOJO, fondatrice de l'organisation "No Youth No Japan"
²Le PIPA recevait début octobre son invité japonaise Momoko Nojo.
Qui est madame Nojo ? |
Alors que la participation des jeunes aux élections est en déclin au Japon, Momoko Nojo, âgée de 25 ans, a fondé l’organisation à but non lucratif No Youth No Japan. Son objectif : encourager les jeunes Japonais à voter et à s’engager politiquement. Forte d’une influence notable sur les réseaux sociaux, elle fédère une communauté de plus de 100 000 abonnés sur Instagram, où elle sensibilise à l’actualité politique et aux grands enjeux sociétaux.
Engagée pour la défense des minorités sexuelles, Mme Nojo a lancé en septembre 2022 le programme de mentorat Fiftys. Ce projet soutient les candidats de moins de 40 ans issus des minorités sexuelles, leur offrant un accompagnement dans leurs campagnes pour les élections locales.
Ces réalisations exemplaires ont fait de Mme Nojo l’une des invitées du Programme d’Invitation des Personnalités d’Avenir (PIPA) pour un séjour d’étude organisé en octobre 2024 à Paris.
Le séjour d'études de madame Nojo |
Deux grands axes ont structuré le séjour de madame Nojo :
- Jeunesse, engagement politique et citoyen
- Parité et égalité de genre en politique
Des rencontres diversifiées et enrichissantes
Mme Nojo a entamé son séjour au Centre d’Analyse, de Prévision et de Stratégie (CAPS) où elle a rencontré différents représentants du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE). Elle a également échangé avec des responsables de la Mission de la Diplomatie Féministe et de la Direction Générale de la Mondialisation (DGM).
Un point fort de son programme a été la présentation des dispositifs français de mobilisation des jeunes (volontariat, service civique) par la DGPVA du Ministère de l’Éducation et de la Jeunesse, ainsi que des mécanismes paritaires présentés par la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée Nationale.
Mme Nojo a pu approfondir sa réflexion grâce à des entretiens avec deux politistes spécialisés dans la socialisation politique des jeunes et avec une historienne experte des luttes féministes en politique.
Des visites au cœur des initiatives et de la jeunesse
Mme Nojo a visité plusieurs lieux emblématiques, notamment :
- La Cité Audacieuse, un espace multi-associatif dédié aux droits des femmes.
- Le Quartier Jeunes de la Mairie de Paris, un espace conçu pour mobiliser et accompagner les jeunes.
- L’Académie du Climat, un lieu d’apprentissage et de sensibilisation dédié aux enjeux climatiques.
Elle a également visité un tiers-lieu associatif pour étudiants à Pantin.
Enfin, elle a rencontré le streamer politique Jean Massiet, créateur d’une émission sur Twitch visant à reconnecter la Génération Z avec la politique.
Si Mme Nojo tenait particulièrement a pouvoir rencontrer des acteurs avec qui échanger, ces rencontres ont tout de même été ponctuées de visites patrimoniales. En effet, elle a tout d'abord visité le Palais Bourbon où elle a pu rencontrer notamment Mme Tiphaine Cosnier, Cheffe du secrétariat de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, avant de se rendre au "Quartier jeunes", le nouvel espace de la Mairie de Paris dédié à la jeunesse.
Enfin elle également exploré le tissu associatif français en rencontrant plusieurs organisations de la société civile telles que Mmes Danièle Bouchoule et Véronique Genelle, vice-présidentes de l'association "Elles Aussi", Mme Fiona Texeire, enseignante à Sciences Po Rennes, co-fondatrice de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, ou encore Mme Annah Bikouloulou, Secrétaire nationale des Jeunes Ecologistes, le mouvement de jeunesse de l’écologie politique, rattaché au parti Europe Ecologie – Les Verts (EELV).
Regards croisés entre la France et le Japon
Lors de ses échanges, Mme Nojo a relevé plusieurs similitudes entre les aspirations des jeunes des deux pays, notamment en matière d’égalité des genres, de lutte contre les discriminations, et d’engagement pour l’environnement. Toutefois, elle a souligné des différences importantes, telles que le conservatisme de la société japonaise et la domination du Parti Libéral-Démocrate (PLD). Elle a déploré le faible intérêt des Japonais pour les discussions politiques dans la sphère privée.
Impressionnée par la vitalité du tissu associatif français, elle a particulièrement apprécié la reconnaissance, par les institutions françaises, du rôle clé de la société civile. Elle a même suggéré que la nouvelle Agence japonaise pour les Enfants et la Famille pourrait s’inspirer des politiques publiques de la DGPVA en France.
Et la suite ? |
Mme Nojo a confié être pleinement motivée pour continuer son travail de sensibilisation auprès de la jeunesse japonaise. Inspirée par ce qu’elle a découvert, elle souhaite adapter certaines pratiques françaises pour encourager une mobilisation citoyenne accrue au Japon.
Pour conclure, Mme Nojo a exprimé sa satisfaction quant à la richesse de son programme et a été très appréciée par l’ensemble de ses interlocuteurs. Elle reste ouverte à poursuivre les échanges et collaborations avec les acteurs français rencontrés.
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